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Libération
Critique

Dessay, l’aigu hypnotique

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Opéra . La soprano triomphe à Bastille dans «la Sonnambula» de Vincenzo Bellini.
publié le 15 février 2010 à 0h00

Il reste encore quatre représentations de la Sonnambula à assurer pour Natalie Dessay, dans la production signée Marco Arturo Marelli pour le Staatsoper de Vienne en 2001, remontée et dévoilée il y a quinze jours à Bastille, et qui affiche complet depuis des mois. L'an dernier, des milliers de spectateurs s'étaient déplacés dans vingt salles de l'Hexagone appartenant à un réseau européen et américain pour l'entendre chanter cette même Somnambule, en direct du Metropolitan Opera de New York. Ce soir, elle incarnera Amina, également en direct, mais à la télévision et pour la France entière.

Cette jeune somnambule est l'un des rôles fétiches de Dessay, depuis neuf ans, et l'occasion pour l'Opéra de Paris de présenter, pour la première fois de son histoire, le chef-d'œuvre de Bellini, monté naguère à l'Opéra comique. Adulée du Met à Salzbourg en passant par Covent Garden, Natalie Dessay n'est pas seulement la cantatrice française la plus célèbre de ces vingt dernières années, mais également, n'en déplaise aux détracteurs, la seule au monde à rendre aujourd'hui justice à ce rôle d'Amina ou à la Lucia di Lammermoor de Donizetti, comme elle s'imposa hier en Reine de la nuit dans la Flûte enchantée de Mozart. Son terrain d'élection, c'est à la fois les coloratures virtuoses et les rôles de folles, comme le résume son récent Mad Scenes publié chez Virgin Classics. Des personnages qu'elle ne chantera plus, maintenant qu'elle a choisi, pour ses derniè