Menu
Libération
Critique

Raymonde Howard, solo monde

Article réservé aux abonnés
Rock. A la découverte d’une star stéphanoise adepte du système D bouclé. Album embobinant et concerts à la clé.
par BAYON
publié le 5 mars 2010 à 0h00

Nous avons retrouvé The Do. Hybride de Kills revus et corrigés Feary Furnaces, saupoudrés de Coco Rosie (voire Ani Di Franco, Scout Niblett, PJ Harvey, selon la critique locale), c’est Raymonde Howard, alias Laetitia Fournier, de Saint-Etienne.

Outre ce nom de plume, son laconisme, sa jeunesse (28), sa mine, sa dualité singulière (Dr Jekyll prof le jour & Mrs Hyde riot girl anglophone la nuit), le manifeste de la dame a huit qualités : sous forme de huit piécettes au minimalisme guitare-voix rythmé si monocorde qu'on pourrait dire les huit égaux à un. Ce qui serait aussi hâtif que de juger Brassens ou Cohen réductibles à une «petite chanson».Aussi vain que de trouver redondante la «musique répétitive» (Einstein on The Beach), en descendance de Boléro, Diddley beat ou Radioactivity.

Divagantes et pincées ensemble, de «boucles» de guitare un rien twist au léger artysme (pochette conceptuelle à pieds en plongée orange sur jupe - ou jean), relevées de lignes de fuite de basse, les compositions toniques de Laetitia Howard ont une manière maison futée de faire couiner en fine dissonance ses sons de guitare cerclés. Genre de twang cosy ajoutant une nuance de manie rockab au tic chic sédatif.

Cocon. Laetitia Howard bricole des chansons comme des petites boîtes, à cubes ou poupées, russes, embobinant noms, langues et chambres d'écho telles qu'en ouvrent les Merveilles autistiqu