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Jean Ferrat s'en est allé

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Portrait du chanteur Jean Ferrat pris le 09 août 2003 lors du rassemblement altermondialiste «Larzac 2003». (AFP Lionel Bonaventure)
publié le 13 mars 2010 à 16h00
(mis à jour le 13 mars 2010 à 19h25)

Le chanteur engagé Jean Ferrat, qui résidait depuis des années en Ardèche, ce qui lui avait inspiré sa célèbre «La montagne» en 1964, est décédé samedi à l'âge de 79 ans.

«Il est décédé à l'hôpital d'Aubenas», où il avait été hospitalisé quelques jours auparavant, a précisé à l'AFP le sous-préfet de Tournon-sur-Rhône (Ardèche).

Né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine), Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum, perd son père à 11 ans, lorsque ce juif émigré de Russie est déporté à Auschwitz. L’enfant est sauvé grâce à des militants communistes, ce qu’il n’oubliera jamais.

A la Libération, il quitte le lycée pour aider sa famille, et devient aide-chimiste jusqu’en 1954, date à laquelle il passe ses premières auditions dans des cabarets parisiens.

Après avoir écrit la musique des «Yeux d'Elsa» (1956) pour André Claveau, il chante régulièrement à «La Colombe», puis fait sa première grande scène à l'Alhambra en 1961 où il triomphe avec «Ma môme», et «Deux enfants au soleil».

Ma môme

Aussi prolifique que discret, notamment à la télévision, il a composé et interprété quelque 200 chansons, mêlant textes engagés, hommages à Louis Aragon et déclaration d’amour à l’Ardèche, sa région d’adoption.

Rapidement, Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés, comme «Nuit et Brouillard» (1963), non diffusée par les radios, puis «Potemkine» (1965), interdite d'antenne.

Nuit et Brouillard (1963)