Menu
Libération
portrait

Shiva rock

Article réservé aux abonnés
GAËTAN ROUSSEL. En groupe (Louise Attaque) ou pour autrui (Bashung), ce musicien discret fait mouche. Il se lance en solo.
publié le 15 mars 2010 à 0h00
(mis à jour le 15 mars 2010 à 12h11)

Un bistrot peinard du quartier Jourdain, sur les hauteurs de Paris (XXe), à l'heure de l'apéro vespéral. Gaëtan Roussel arrive en voisin, et en Schtroumpf : baskets bleues, jean, pull et chèche itou. Personne, du serveur qui l'accueille aux clients, ne le dévisage, ni même ne le reconnaît. Un anonyme parmi d'autres.

Et pourtant… L'homme, avec Louise Attaque, détient le record de ventes de premier album pour un groupe français : 2,8 millions d'exemplaires du disque éponyme depuis sa sortie en 1997 - d'aucuns, au vu de la trajectoire parabolique de la formation, l'avaient estampillée «nouveau Téléphone». Rien n'y a fait, le visage du chanteur-guitariste d'un combo désormais culte reste inconnu du plus grand nombre. Mais depuis qu'il a écrit et composé l'essentiel du dernier album de feu l'icône rock hexagonale Alain Bashung, le fabuleux Bleu Pétrole, en 2008, puis travaillé avec Vanessa Paradis et Rachid Taha, le Parisien au crâne rasé pour cause de calvitie trop précoce et à l'éternel sourire non forcé compte parmi les personnages respectés du paysage musical hexagonal.

«La non-célébrité ?Ça me va très bien», lâche celui qui assure ne jamais avoir mis les pieds sur un plateau télé. Trop chronophage pour un intérêt limité, selon lui : «Ça me laisserait moins de temps pour faire autre chose…» Et des choses à réaliser, en Shiva rock, Gaëtan Roussel n'en manque pas. «Il est toujours en mouvement, atteste la pimpante L