Plus de 5.000 personnes ont rendu mardi hommage à Jean Ferrat en chantant en choeur «La Montagne», lors d'obsèques simples, sans messe, dans son village ardéchois d'Antraigues-sur-Volane. Après l'arrivée du cercueil, entouré de la famille, peu après 14h30, le maire, Michel Pesenti, a lu à la foule, rassemblée sur la place centrale sous le soleil, les dernières volontés du poète, qui voulait être enterré «aux côtés de son frère André» dans le cimetière municipal. «Sans discours, sans manifestation, dans la plus stricte intimité», a-t-il poursuivi, citant Jean Ferrat, qui disait cependant ne pas être «contre l'idée que les gens du pays puissent venir (lui) dire au revoir une dernière fois».
Lors de la cérémonie retransmise en direct à la télévision, le frère de Ferrat, Pierre Tenenbaum, a souhaité parler de «l'homme» à qui des admirateurs du monde entier envoyaient des lettres adressées simplement à «Jean Ferrat, poète». «Je suis certain, mon Jean, que ta voix résonnera encore dans la vie et dans les coeurs», a-t-il déclaré, ajoutant: «Je crois que tu résisteras à la terrible épreuve du temps». Puis deux jeunes filles de la famille ont lu, très émues, «Que serais-je sans toi» d