Chanteur prodige caractériel du groupe américain The Box Tops dans les années 60 (deux mégatubes :The Letter et Cry Like a Baby, en sus de Choo Choo Train) ; rockeur expérimental avec son groupe transformiste Big Star (trois albums) puis en solo ; partageant sa vie entre gloire, errance et défonce, production géniale (du groupe psychobilly californien The Cramps, qu'il lance) et enregistrements personnels hagards, ponctués de Bangkok, Holocaust ou Kangaroo de rêve rock ; véritable leçon d'histoire de la pop vivante, Alex Chilton est mort à l'hôpital mercredi, juste avant ses 60 ans, à La Nouvelle-Orléans, d'infarctus nocturne, laissant une femme et un enfant ; adulé et chanté par REM, The Violent Femmes, Teenage Fan Club, The Nomads, The DB's, The Posies, Jeff Buckley, This Mortal Coil, Wilco, Garbage, Cheap Trick, Yo La Tengo, Evan Dando et Lemonheads, Cat Power, Placebo, Xiu Xiu, His Name Is Alive, The Bangles, Counting Crows, Elliott Smith, Graham Coxon et autres Replacements titrant l'un de leurs airs : Alex Chilton. Ce résumé pourrait suffire. Ou inviter à la suite en flash-back…
Déferlant. Quand il débute à 16 ans, tel le surdoué Stevie Winwood du Spencer Davis Group anglais de Keep On Running, avec le même genre de voix noire, au sein des DeVilles (Ronnie & The DeVilles), Alex Chilton, qui a découvert le rock à 6 ans avec les Coasters (Under the Boardwalk), apprit la guita