La success story du Babel Med Music 2010 s'appelle Yemen Blues. L'an dernier, les organisateurs de la manifestation à double vocation (marché professionnel d'un côté, festival ouvert au public de l'autre) reçoivent, parmi des centaines de candidatures, celle du chanteur israélien Ravid Kalahani, pour un projet mêlant ses racines yéménites aux influences du jazz ou d'Afrique de l'Ouest. Une démo 4 titres emporte l'adhésion du jury.
Jeudi dernier, la premier concert mondial de Yemen Blues a eu lieu aux Docks des Suds, à Marseille. Autour du chanteur, huit musiciens sous la direction d’Omer Avital, bassiste de jazz réputé à New York, ici joueur d’oud. Cette fusion de rythmes et d’émotions a séduit public et pros. Le projet Yemen Blues est devenu réalité, et à en juger par l’intérêt de festivals, un bel avenir s’ouvre à lui.
«Ateliers». Contrairement à l'univers du rock ou de la chanson, celui des musiques du monde ne regorge pas de stars dont le seul nom est une garantie de succès : Cesaria Evora, Youssou Ndour, Salif Keita, Goran Bregovic, Gilberto Gil et quelques autres. «Nous pouvons difficilement nous passer de noms, reconnaît Marie José Justamont, à la tête des Nuits du Sud, à Arles. Jusqu'en 2000-2001, nous sommes parvenus à remplir le théâtre antique d'Arles [2600 places, ndlr], avec des artistes peu médiatisés, comme le spectacle Casa de la Trova,de Cuba, ou les vieilles Gitanes de Jerez. Ensuite, ça a été plus diff