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Libération
Critique

Luz Casal médaillée

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World . La chanteuse, qui se produit à l’Olympia ce soir, a été décorée hier à la mairie de Paris.
publié le 14 avril 2010 à 0h00

Histoire d'un amour : c'est le titre d'un célèbre boléro du compositeur panaméen Carlos Eleta Almarán, que Luz Casal chante sur son dernier album, mais aussi la meilleure façon de définir le rapport entre la chanteuse espagnole et le public français. La Pasión, publié en octobre, s'est déjà vendu à 160 000 exemplaires en France, soit les deux tiers des ventes mondiales (le disque doit encore sortir en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis). L'accueil triomphal fait à Luz Casal lors de ses deux concerts au Châtelet en novembre (avec François Fillon au balcon le premier soir) confirmait ce qu'on savait déjà : la France l'adore. Le public, mais aussi les institutions : Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, la décorait en novembre officier dans l'ordre des Arts et des Lettres ; et hier, Bertrand Delanoë lui remettait la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris.

Il n'est pas difficile de tomber sous le charme de la Pasión, un monument de glamour latino enregistré en Californie avec des musiciens hors pair et orchestré par un grand couturier du son, le Brésilien Eumir Deodato. Le disque renoue en outre, par son répertoire et son esthétique, avec les deux titres qui ont fait connaître la chanteuse galicienne en France : Piensa en Mi et Un Año de Amor, tirés de la BO de Talons aiguilles de Pedro Almodóvar. Luz Casal se souvient : «Nous avons enregistré les deux chansons en une seule journée, inoubliable pour moi, le 12 a