«Saltimbanque, quel métier de con ! Mais tu le dis pas à ma mère !» Avec leur gouaille made in Roubaix, HK et ses Saltimbanks ont le rire contagieux. Fondée par l'un des MC du Ministère des Affaires Populaires (MAP), groupe de rap à la sauce ch'ti découvert en 2006, cette formation prend la route pour éprouver son premier album, prévu pour octobre. Leur musique, entre «rap musette», chaabi algérien et reggae déborde d'énergie festive, non sans rappeler la grande époque de Zebda. «C'est un peu les grands frères, sourit Kaddour Haddadi, chanteur de la troupe, quand on était minots et qu'on allait les voir sur scène, on avait les yeux qui brillaient !»
Depuis, les «minots» ont créé leur propre style. Celui-ci n’a pas que le survoltage musical et le talent en commun avec le groupe toulousain. S’il y a filiation, elle se trouve aussi dans le poing levé. Acides et tendres, les textes de ces «sales timbanks» dénoncent les promesses non tenues des politiques, le rejet de l’étranger et la pauvreté, avec l’humour en marque de fabrique.
«Aussi engagés, moins enragés», résume HK, qui pratiquait le rap brut avec le MAP, et convie aujourd'hui le théâtre sur scène, au service de ses messages. Lui et ses cinq complices sont aussi comédiens de leur état. La troupe s'est créée autour d'une comédie musicale : Saltimbanques de fortune, qui dénonçait le sort des SDF et des mal-logés.
Après cette expérience, le rappeur s'est retrouvé avec une tre