Un côté intrus-huluberlus. Un duo-dual de bisounours borderline de 24 ans. Un univers en apparence de bric et de broc, d'arc-en-ciel et de dépression. Lilly Wood & the Prick tient de la pochette-(bonne)-surprise. Un premier album qui se découvre tel un coffre à jouets niché dans un grenier. A l'intérieur, des babioles folk, electro, blues, pop, funk, dont l'alchimie hype n'a rien d'une chimère. «On sort des trucs d'un chapeau sans savoir ce qu'il y a dedans», dit Nili Hadida, dont la voix hors d'âge semble rayée tel un vinyle d'Aretha Franklin. «On n'est pas les meilleurs musiciens, mais on est sincères, organiques», ajoute Ben Cotto.
Elle ? La tête en hypersensibilité, le cœur en bataille. Née à Tel-Aviv, d'une union franco-israélienne. S'ensuit : divorce à 3 mois, retour à Paris et, ado, «connerie sur connerie», sort Nili, que le passage carpe diem dans un pensionnat british ou un trip américain sous l'aile paternelle alimentent plus qu'ils n'enrayent. Lui ? Le pied sur terre, la main sur le manche. Biberonné à Paris, bac audiovisuel et job aux Films d'ici. Puis une première guitare «à deux cordes, qu'une ex, anorexique, avait sortie d'une poubelle». Il dit : «Je jouais pour ne pas l'entendre.» Nili, elle, accumule les petits boulots (vendeuse, standardiste), squatte dans un «8 m2 bourré de cafards». Et n'arrête pas «de se faire larguer tout le temps par des gros cons». D'où une tendance au s