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Critique

Caviar ou en-cas : le cas Anka

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Premium . Pour assister samedi au concert du crooner à l’Olympia, il en coûtera de 122 à 150 euros.
publié le 5 juin 2010 à 0h00

Il faut être trader, dentiste ou femme d’oligarque russe pour s’offrir une place au concert de Paul Anka à l’Olympia, ce samedi, à Paris. Ou alors se serrer la ceinture pendant un mois en mangeant des en-cas. Il en coûte en effet entre 122 et 150 euros pour voir live le crooner libano-syrio-canadien.

Les prestations de stars vintage se paient au prix fort. Quelques exemples pris dans la programmation du même music-hall dans les semaines à venir : la visite de Crosby, Stills & Nash se monnaie entre 73 et 89 euros ; Willie Nelson, 77 ans, de 67 à 100 euros. Et pour assister au sermon du révérend Al Green, il faudra déposer au moment de la quête entre 95 et 117 euros dans la corbeille.

Certes, Sinatra, Elvis, Ray Charles et Dean Martin étant forfaits, qui reste-t-il pour incarner l'entertainment haut de gamme tel qu'on le conçoit à Las Vegas ? Harry Belafonte se fait rare, Tony Bennett a fait ses adieux, Johnny Mathis, à la rigueur… Paul Anka, dans cette configuration, à 68 ans, est incontestablement le plus en forme des dinosaures.

Son dernier passage parisien, au Palais des Congrès en 2008, a laissé une empreinte étourdissante. Rien à voir avec les cyniques tournées de Chuck Berry ou de Jerry Lee Lewis qui, pour un tarif à peine plus modeste, promènent leur fantôme accompagnés par un groupe de fortune, qui a reçu les partitions la veille au soir.

Paul Anka, lui, fait les choses en grand. Accompagné d'une vingtaine de musiciens formant une mécanique de swing huilée à la p