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Libération
Critique

Les Hell du délire

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Satanisme . A Clisson s’est tenu, ce week-end, la cinquième édition du Hellfest, célébrant les musiques «extrêmes», dopé par les polémiques cathos locales.
Gene Simmons le bassisre de KISS au Hellfest à Clisson, le 20 juin 2010. (REUTERS)
publié le 21 juin 2010 à 0h00

Samedi peu après 11 heures. Au rayon biscuits d'un supermarché de Clisson (Loire-Atlantique), une mère pousse son chariot avec sa fille. Soudain, une clameur résonne dans tout le magasin. Les trois quarts des clients, packs de bière sous les bras, hurlent tous en chœur façon cri de guerre viking. Et la scène se répète spontanément toutes les cinq minutes. «Faut pas avoir peur, ma chérie», rassure une mère. Un jeune homme, visiblement fan de Megadeth et de biscuits Pépito, approuve : «Ouais, on n'est pas méchants.» Bienvenue dans l'antichambre du Hellfest.

imagerie. Ce festival de musiques dites extrêmes a tenu, ce week-end, sa cinquième édition marquée par une centaine de concerts péchus et par des polémiques diverses qui ont, au final, bien servi la com' du festival. «Sans ces histoires, on était déjà complet. Là, on est juste archi-complet» raconte l'attaché de presse, Oliver Garnier. Un détour par le camping confirme : pas un mètre carré disponible, des centaines de tentes plantées les unes sur les autres.

Rien de si surprenant pour un festival qui attire pendant trois jours près de 60 000 personnes, dont 40 % d'étrangers. Ces derniers ne pourront sans doute pas apprécier la drôlerie d'un tee-shirt très prisé cette année, sur lequel on peut lire : «J'ai croisé Christine Boutin sous la tente Rock Hard», en référence à la lettre outrée de l'ancienne ministre à un sponsor du festival (Libération du 12 juin), faisant écho à t