Damian Marley décroche le premier, depuis Miami. Nas, à New-York, est à la bourre. Le rasta et le rappeur ont profité d’un break de tournée américaine pour rentrer chez eux, et donner interview par téléconférence en amont d’une tournée européenne partant ce soir de Paris.
Invités par le festival Paris hip hop (lire ci-contre), ils arrivent pour la première fois ensemble en France, dans la foulée d'un album commun en mai, Distant Relatives. Nas est un des meilleurs paroliers du rap américain, resté proche des racines, sans vocoder ni bluette, contrairement aux autres (Kanye West, Drake…). Damian Marley, cadet des fils de Bob, a été le seul de la fratrie à reprendre dignement le flambeau du père avec son deuxième album, Welcome to Jamrock. «Le rapprochement entre rap et reggae n'est pas neuf. On se rappelle les disques de Bounty Killer, qui invitaient des rappeurs au début des années 90 ; l'hommage à Bob Marley avec Chant Down Babylon par Public Enemy, The Roots, Lauryn Hill ; et puis Yellowman et Run DMC ; les morceaux de Shabba Ranks…», décline Damian Marley.
«Patience». En tout cas, jamais album couplé n'avait peut-être atteint telle symbiose. Les deux artistes ont souhaité dédier leur disque au continent africain, qu'ils ont visité séparément : «On ne voulait pas que ça ressemble à un de nos albums respectifs, dit Damian Marley, mais qu'on sente l'Afrique en l'écoutant.» Pour cela, ils empruntent le chant