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Libération
Critique

Let it bis

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Hommage. Quarante plus tard, l’album des Beatles est recréé ce dimanche à Paris, après Lyon.
(EMI UK)
publié le 3 juillet 2010 à 0h00

Certains musiciens sont arrivés quatre jours avant, pour répéter. Le dernier n'a rallié Lyon que l'avant-veille. Mais il faut remonter environ six mois en arrière pour trouver les fondations de Let it Be Live, à savoir l'album-catafalque des Beatles revisité quarante ans après sa sortie postantidatée par plusieurs musiciens européens, dont Yael Naim, Mathias Malzieu ou Loney Dear, sous la direction musicale du producteur anglais David Coulter. Des semaines de concertation, d'échanges, pour seulement deux spectacles : l'un à Lyon, mercredi dernier, aux Nuits de Fourvière (1), l'autre à Paris ce dimanche, dans le cadre du nouveau festival Days Off (lire ci-contre).

«Confiance». A l'heure où la plupart des manifestations alignent les mêmes artistes partout (champions 2010 du copié-collé : Olivia Ruiz, M., Pony Pony Run Run…), la création a un prix, qu'une minorité d'organisateurs sont prêts à payer, mais Dominique Delorme, qui dirige les Nuits de Fourvière - cadre enchanteur, accueil souriant, professionnels choyés -, y croit dur comme fer. «Pour moi, le festival idéal ce serait ça : deux mois de créations. L'objectif est impossible, mais on essaie au moins de s'en approcher et cela se fait sur la durée, grâce aux artistes avec lesquels on noue des contacts, jusqu'à établir une relation de confiance et former une famille.»

De cette manière, les Nuits de Fourvière ont été la seule date française du groupe anglais Blur en 2009 ; il a fallu deux a