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Critique

Aix décolle au chant du «Rossignol»

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Classique . Le festival d’art lyrique offre cinq nouvelles productions, dont une soirée Stravinski dirigée par le Canadien Robert Lepage.
publié le 5 juillet 2010 à 0h00

La 62e édition du festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence s'est ouverte jeudi et propose jusqu'à fin juillet, cinq nouvelles productions, dont une commande au compositeur Oscar Strasnoy, mais également une série de concerts du London Symphony Orchestra, invité à succéder au Philharmonique de Berlin, pour une résidence de quatre ans. Dépendant du mécénat privé pour deux tiers de son économie, et donc affectée par la crise, la manifestation n'en demeure pas moins le plus prestigieux des 300 festivals de musique classique de l'Hexagone. En plus de maintenir une programmation de qualité, Aix poursuit sa mission pédagogique avec son Académie européenne de musique et 12 650 tickets offerts aux étudiants et lycéens pour des répétitions ou des spectacles.

C'est Don Giovanni, œuvre-phare du festival, qui a ouvert le bal dans une nouvelle production signée Dmitri Tcherniakov, d'autant plus attendue que le jeune metteur en scène issu du Bolchoï a fait récemment forte impression avec Eugène Onéguine à Garnier, puis Macbeth à Bastille. Hélas, la transformation de l'intrigue en drame familial - Elvira devient la cousine de Donna Anna, Zerline, la fille du Commandeur… - et sa transposition dans un décor de salon bourgeois moscovite, rend les situations dramatiques et la psychologie des personnages incompréhensibles, voire absurdes.

Robuste. Hormis le Leporello de Kyle Ketelsen et le Masetto de David Bizic, la distribution