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Libération
Critique

L’opéra méconnu de Bernard Herrmann

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Lyrique . Le festival Radio France à Montpellier présente «les Hauts de Hurlevent» du compositeur américain.
publié le 13 juillet 2010 à 0h00

Il y a vingt-cinq ans, René Koering lançait le festival de Radio France à Montpellier. Nommé deux ans plus tôt à la tête de France Musique, il trouvait frustrant de n’être que le diffuseur des concerts et opéras donnés dans les différents festivals d’été. Il lança donc d’abord à Aix un mini off, qui lui valut de se brouiller avec le directeur de la prestigieuse manifestation, avant de s’installer à Montpellier où il fit donner dès la première édition 120 concerts. A ce jour, 40 000 musiciens s’y sont succédé.

Entre Aix-en-Provence, rendez-vous des lyricomanes chic, et les productions choc du festival d’Orange accueillant 9 000 spectateurs par représentation, Koering trouva rapidement sa voie. Des grands noms tout d’abord : Richter, Abbado, Menuhin, Rostropovitch hier, Natalie Dessay, Jonas Kaufman ou Juan Diego Florez aujourd’hui. Mais aussi des jeunes solistes découverts au festival et qui feront ensuite des carrières notables, comme Fazil Say et Lang Lang. A cela, il faut ajouter une ouverture à toutes les musiques : du Brésilien Jorge Ben au DJ techno Manu Le Malin en passant par le jazzman Michel Petrucciani, la formule plaît et le public afflue sur la place Antigone, le site du Pont du Gard ou la plage du Souleil.

S'il fallait néanmoins pointer l'atout majeur du festival, ce serait la révélation chaque année d'ouvrages méconnus, voire inédits, de compositeurs célèbres. Compositeur lui-même, Koering consacre ainsi une partie de son temps à rechercher des manuscrits, restau