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Libération

La Paradis Royale

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Vanessa Paradis a joué deux fois à l'Opéra Royal de Versailles en formation acoustique. Avec Karl Lagerfeld au premier rang
Vanessa Paradis pour Libération Next (Jean-Baptiste Mondino pour Libération Next)
publié le 13 juillet 2010 à 15h02

Un quatuor à cordes, un percussionniste et trois guitares, dont celle de l'arrangeur, aussi délicat que précis, qu'est Albin de la Simone, et au milieu, toute de grâce canaille, Vanessa Paradis. En formation acoustique, l'actrice/chanteuse faisait escale pour deux soirs à l'Opéra royal du Palais de Versailles (situé dans le château), sous un ciel de dorures et de lustres et de loges froufroutantes- quel décorum. Le concert de lundi soir, le second, était quelque peu particulier: ouvert au public et filmé (en vue d'un DVD scénique), il était également placé sous le signe (amical et discret) de la maison Chanel, dont Vanessa Paradis est l'égérie depuis quelques mois. Encore enthousiasmé par sa collaboration avec "Libération" (du 22 juin 2010), le designer Karl Lagerfeld, en costume gris, chemise et boots blanches du plus bel effet, nous confiait avoir encore moult dessins sous le coude. Assis à la place du roi, forcément, entre Diane Kruger et Jean-Jacques Aillagon (président du musée et du domaine de Versailles), Lagerfeld fut photographié comme une popstar par le public, qui avait quasiment plus d'yeux pour lui que pour Paradis, pourtant délicieuse en jeans gris et top argenté, cheveux de jeune lionne et lèvres rouge sang. Elle a enchaîné avec une justesse qu'on lui imaginait guère, reconnaissons-le, ses airs les plus fameux, réinventés à l'étouffée (percussions fantasques et emballantes, guimbardes, micro-guitares) par de la Simone. De "Joe le Taxi" (transf