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Libération

Chaotique Astropolis

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Organisation incertaine au festival brestois.
par Mathieu Le Goff, Envoyé spécial à Brest
publié le 2 août 2010 à 0h00

Samedi, le manoir de Keroual, près de Brest (Finistère), a prouvé sa capacité à se recycler, de l’hébergement de l’aristocratie locale à l’accueil de la simili rave rituelle de clôture d’Astropolis.

Les DJs ont mis le feu à Keroual. Entre quatre scènes, les festivaliers avaient le choix. Côté cour, prestation du champion berlinois Paul Kalkbrenner, suivi de près par Mathew Jonson et sa minimal made in England. La scène Mekanik rassemblait les fans de techno hardcore, autour d'Otto von Schirach ou du Polonais I:GOR. Sur l'Astrofloor, le duo breton des Supertrashers proposait un before très french touch. La transition avec Pedro Winter, alias Busy P, se fait tout naturellement ; l'ex-manager de Daft Punk et de Cassius fournit un set mêlant hip-hop et electro.

Set. L'une des têtes d'affiche de cette 16e édition, le Canadien Tiga, reprend les platines et envoie un set orienté club. Conséquence de l'absence de la légende de Chicago, DJ Pierre, officiellement retenu aux Etats-Unis par des retards aériens, c'est Brodinski qui joue en clôture. Le nouveau prodige de l'electro française fauche les clubbers en vol et enchaîne les disques jusqu'au petit jour. A mi-chemin de la free party dans des lieux désaffectés et du festival classique, le tour de force d'Astropolis, et notamment de la sacrée nuit de Keroual, est de prendre l'énergie de l'une dans le cadre de l'autre.

L'atmosphère, samedi soir à Keroual, ne trahissait en rien le slogan choisi à grand