Cette fois, il faut bien se rendre à la triste évidence : les vacances ont vécu et, avec elles, les festivals musicaux. Rock en Seine, qui s’est achevé hier soir dans le domaine verdoyant de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) sur les uniques prestations en France des Canadiens d’Arcade Fire et des Britanniques de Roxy Music, a ponctué au mieux cette saison trois jours durant avec un plateau globalement de choix (lire ci-dessous) et une fréquentation record de 105 000 spectateurs payants.
Le constat s’impose de lui-même : en huit éditions, le rendez-vous francilien a su s’imposer parmi les organisations musicales majeures de l’été en France. Cette réussite, François Missonnier, fondateur et directeur de Rock en Seine - depuis la première édition sur une journée en 2003 (avec Massive Attack, déjà) - la regarde sans fanfaronnade, avec l’œil des bâtisseurs. En imaginant les nouveaux étages et les aménagements qu’il pourrait apporter à sa créature.
Comment vous est venue l’idée de Rock en Seine ?
J’ai fait le constat qu’il existait partout en France des festivals de rock, sauf en région parisienne. Il fallait combler ce manque. Cette idée a germé dans ma tête en 2001, à une époque où, selon moi, il commençait à se passer de nouveau des choses excitantes, avec des groupes comme les Strokes et les Libertines.
Quelle est votre ambition ici ?
Dans un festival, tout ne relève pas que de la programmation musicale. Il s'agit aussi d'un espace à offrir au public pour vivre une expérience pendant trois jours. En ce sens, je me définis comme un urbaniste. Je tente d'inventer un