Il n'est pas question de reggae. En dépit de son nom évocateur, Jamaica n'a rien emprunté à Bob Marley. Dans leurs chansons pop ouvragées, on sent plutôt l'influence de Phoenix, tandis que l'artillerie électro évoque le Daft Punk de Discovery. Les Parisiens Antoine Hilaire et Florent Lyonnet, proches d'Ed Banger et de Justice, se sont fait connaître sous le nom Poney Poney. Après des singles prometteurs, silence pendant deux ans. Rebaptisés Jamaica, ils n'ont rien perdu de leur fougue. Les mélodies de leur premier album No Problem sont des hymnes aux guitares déchaînées et aux parenthèses électro irrésistibles. Entretien avec les Jamaicans.
Comment êtes-vous passé de Poney Poney à Jamaica ?
Antoine Hilaire : Quand notre batteur est parti, on a eu envie de se rebaptiser, même si notre ancien nom avait des avantages : on nous confondait avec de bons groupes comme Poni Hoax ou Pony Pony Run Run.
Florent Lyonnet : Jamaica, c'est un mot très cool, un mélange de Jamiroquai, Madonna, Oasis et Nirvana. Tout ce qu'on aime.
Pourquoi avoir appelé votre album No Problem ?
F. L. : Ça sonnait mieux que «cool raoul»…
A. H. : Ou que « relax max ». C'est notre manière d'envisager la musique. On a travaillé cet album tranquillement en faisant une liste des chansons qu'on avait écrites. On les a notées et on a gardé les meilleures. Puis Xavier de Rosnay [de Justice, ndlr] s'est occupé de la production et a tout remod