Non, Guy Béart n'est pas mort et, oui, la suite de la chansonnette semble encore d'actualité. Non pas que nous l'ayons constaté de visu, c'est plutôt que Béart, 80 ans, tombé «vraiment amoureux sept et peut-être huit fois» dans sa vie mais guère fidèle plus de cinq ans, affirme ne rien exclure à l'avenir sur le plan horizontal. Et nous ne parlons pas de cercueil. Le cercueil, il s'en est extrait deux fois. En 1995 avec un disque postcancer, Il était temps, et cet automne avec une nouvelle rondelle, le Meilleur des choses, dont la qualité et la fraîcheur amènent à se féliciter que le couvercle de la boîte n'ait pas été vissé trop tôt.
Depuis des années, Béart vit seul (avec deux hommes de confiance, une femme de ménage quelques heures par jour, et de vieux rhumatismes) dans une immense maison à la frontière de Garches et de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Il ne met presque plus le nez dehors, ce qui ne l'aide pas à trouver une nouvelle âme sœur. Mais quelle femme voudrait venir vivre dans son incroyable baraque encombrée de cartons, de disques, de livres, de cassettes VHS et de guitares à tous les étages ? Quelle princesse adopterait ce palais Bauhaus dont les murs défraîchis n'ont pas dû voir un pot de peinture depuis l'installation du chanteur en 1967 ? Béart à Garches, c'est Gloria Swanson dans Sunset Boulevard. A une grosse différence près : le chanteur de l'Eau Vive n'est pas confit dans ses souvenirs, il reste branché sur le mon