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L’évêque soul Solomon Burke pose son sceptre

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Disparition . L’auteur du mythique «Everybody Needs Somebody to Love», est mort hier, à 70 ans.
Solomon Burke au Oviedo Jazz Festival, en 2006. (REUTERS)
publié le 11 octobre 2010 à 0h00
(mis à jour le 11 octobre 2010 à 10h24)

Il se proclamait le «King of rock and soul» - «Le titre de parrain de la soul, je le laisse à James Brown», s'amusait le chanteur-évêque en concert au Nice Jazz Festival en 2001. Solomon Burke, auteur du mythique Everybody Needs Somebody to Love, repris par tout le rhythm'n'blues anglais ou les Blues Brothers, est mort hier aux Pays-Bas, où il venait en concert. Son tour de chant, il le donnait toujours assis sur le trône où il posait péniblement ses 158 kilos, aidé de son sceptre et après s'être délesté d'une longue cape d'hermine.

A 70 ans, la voix blues royale, digne des meilleurs timbres country, était restée intacte parce que, affirmait Burke, il «n'avait jamais fumé ni bu» Son péché mignon, c'étaient les femmes, dont Solomon Burke se vantait en 2002, lors de son come-back avec l'album Don't Give Up on Me, d'avoir eu 21 enfants, 64 petits-enfants et 8 arrière-petits-enfants : «Dieu n'a jamais dit qu'il ne fallait pas admirer ce qu'il avait créé»… Petit-fils d'une prêcheuse qui fonda The Church for All People à Philadelphie dans les années 20, dont il était lui-même devenu, jusqu'à hier, l'évêque, Solomon Burke est né au premier étage d'une cure. A 7 ans, il ne se séparait déjà jamais de sa cape et d'une boîte sur laquelle il se juchait pour prêcher. Ce qui lui valut tôt dans le quartier son surnom de «Wonder Boy Preacher», et d'être, dès 12 ans, prédicateur attitré d'une émission de radio locale.

Simultanément, il appr