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Décès de la «stupéfiante» Joan Sutherland

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publié le 12 octobre 2010 à 10h39

Avec une voix d’une extraordinaire agilité et d’un brio extrême dans les mouvements rapides, elle avait enchanté les opéras du monde entier. Joan Sutherland est décédée lundi en Suisse après une carrière de cantatrice qui aura vu son sommet dans les années 60. Elle était âgée de 84 ans.

Surnommée la cantatrice colorature, ou Stupendastupéfiante»), la soprano australienne débute sa carrière en 1952, en étant la Première Dame dans La flûte enchantée de Mozart au Covent Garden. Née en 1926 en Australie, elle s'était installé à Londres, avant d'épouser le chef d'orchestre australien Richard Bonynge en 1954. C'est ce mariage qui donne un tournant décisif à la carrière de Joan Sutherland. De 1955 à 1965, année de son retour dans son pays natal, elle se produit à Londres, Vienne, Gênes, Venise, Cologne, New York et bien d'autres villes.

En 1957, elle chante Alcina de Haendel, et en 1958 elle est Madame Lidoine dans Le dialogue des Carmélites de Francis Poulenc. Parfois présentée comme une rivale de La Callas, elle s'affirmait alors comme l'une des plus grandes stars du bel canto orné.

Dans les années 1970 et 1980, elle joue des rôles généralement dramatiques comme Esclarmonde de Jules Massenet, et I masnadieri de Verdi. Elle chante une dernière fois en public le 31 décembre 1990, dans La chauve-souris de Richard Strauss, aux côtés de Luciano Pavaroti, à Londres. Dès lors, sa vie est une succession d'ho