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Libération
Critique

Mains baladeuses

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Premier album vaporeux du duo américain The Hundred in the Hands.
Jason Friedman et Eleanore Everdell, le duo d'Hundred in the hands. (DR)
publié le 12 octobre 2010 à 0h00
(mis à jour le 16 octobre 2010 à 15h52)

On avait remarqué l'entreprise The Hundred In The Hands dès avril, à la faveur du maxi Dressed in Dresden. Morceau joliment ténébreux à l'architecture complexe, portée par un chant féminin aussi soyeux que décidé. Le côté à la fois sucré et salé de l'ouvrage n'avait pas manqué d'intriguer et de séduire. Puis on a découvert le duo de Brooklyn cet été à Saint-Malo (Libération du 16 août) au festival breton la Route du rock. Les deux Hundred in the Hands - du nom d'une grande victoire des Indiens Lakota emmenés par Crazy Horse sur les tuniques bleues en 1866 - appréciaient alors leur sort, deux ans et demi après la naissance du groupe. «C'est agréable d'être sur scène, mais que c'est difficile !» lâchait la brunette Eleanore Everdell, 30 ans, au sortir de sa prestation. Cette sorte d'Alison Mosshart en plus minaudeuse a étudié le chant classique, l'opéra et la musicologie.

«Nous avons enfin la chance de vivre de notre musique, même si on a encore du mal», renchérissait son amoureux, Jason Friedman, 33 ans, né à Durban, en Afrique du Sud. Citoyen américain depuis 1997, le guitariste-bassiste-machiniste, ancien étudiant en philosophie française, sait de quoi il parle, lui qui a été guide touristique à Berlin pendant un an et demi, tout en jouant dans des groupes punk.

A l'heure du premier album, l'enthousiasme fléchit un peu. Dans cette sorte de marche somnambulique, entre chien et loup, on ne sait pas toujours où on est, mais on s'y sent quand m