Avant un essai transformé 2009 à côté (All Dressed Up and Smelling Of Strangers, 16 reprises de Claude François à Elvis), le joyau 2008 Micah P. Hinson and the Red Empire Orchestra avait saisi, noir graal sous X.
A Call to Arms 2010, qu'on appelle ainsi faute de titre (Micah P. Hinson and The Pioneer Saboteurs, comme avant Micah P. Hinson and the Gospel of Progress 2004 ou Micah P. Hinson and the Opera Circuit 2006, l'autre fleuron du lot, outre le brouillon 2005 The Baby and the Satellite), reprend les choses de zéro, à l'hymne à la mort Dying Alone : «Je n'ai peur ni de la nuit ni de la pluie/ Ma seule peur, c'est de mourir seul/ Sans t'avoir connue.» Brr.
The Pioneer Saboteurs, titre slogan citant le poète bucolique Walt Whitman, sous jaquette sex-pistol, est un objet sonore inclassable comme devant. Ouverture chambriste pour volume grands espaces pionniers, aussitôt assortie d'une rengaine crincrin de barde ronchon, apparentable à tels Richard Hawley ou Brendan Perry, en descendance gaélique de Van Morrison amorti (ou autres Dean Martin alcoolo crooner, voire Nick Cave ou Tom Waits pour ceux qui aiment) qu'évoque le baryton sépulcral du gamin myope prétrentenaire à l'affiche - bienvenue au club.
La suite ancre la ferveur noire maison à la Woven Hand. Mysticisme toute : «Ote ta robe pour moi», gémit un bourdon en re-re, tandis que des orchestrations à la limite de la discordance font ch