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Libération
Critique

Asa fait ses preuves

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Soul. La Nigériane sort cette semaine «Beautiful Imperfections», un deuxième album qu’elle chante en anglais et en yoruba.
(DR)
publié le 28 octobre 2010 à 0h00
(mis à jour le 28 octobre 2010 à 19h04)

En un album, Asa (prononcer Asha) est devenue une valeur sûre de notre paysage musical, à tel point que deux personnalités francophones en ont fait leur unique invitée sur leurs récents albums respectifs : Yannick Noah, le temps d'un Hello assez convenu sur Frontières, et Tiken Jah Fakoly, pour un Political War très réussi. La jolie voix grave de la Nigériane qui souffle ses complaintes en anglais met en valeur les chansons militantes de ses confrères.

Verre brisé. Et lorsqu'on découvre que Jean-Baptiste Mondino a signé la pochette de son deuxième disque, sorti cette semaine, il n'y a plus aucun doute : il se passe quelque chose dans la carrière d'Asa. Le photographe et réalisateur de clips (Vanessa Paradis, Prince, les Rita Mitsouko, etc.) a illustré ses Beautiful Imperfections par un portrait de cette Nigériane de 28 ans, portant une paire de lunettes imposantes, mais avec un verre brisé. Asa, dont le nom signifie «faucon» en yoruba, sa langue maternelle, y a des airs de femme forte à la Maya Angelou, mais avec la fragilité d'une gosse qui a grandi à Lagos.

Après le succès de ses folk-reggae Jailer ou Fire on the Mountain, qui ont ouvert la voie à un artiste comme Féfé, Asa se fait plus soul et pop sur ce deuxième essai remarquable. Passé l'introductif Why Can't We? qui rappelle ses premiers succès (un morceau guitare-voix encore très folk), elle n'hésite pas ensuite à mettre ses pas da