Pour sa troisième édition, le festival Visionsonic, qui explore les multiples combinaisons entre image et son, s'étale sur près d'un mois entre Sèvres, Saint-Ouen, Paris et Créteil. Juste ce qu'il faut pour rendre compte du foisonnement de pratiques parfois regroupées sous le nom de live cinema.
Festival rafraîchissant, Visionsonic ne se limite à aucun genre, naviguant entre metal et pop, rock'n'roll et noise, torture de projecteur 16 mm et images numériques génératives, cinéma d'objets et road-movie graphique, mariant high et low-tech dans un même élan cinésonique.
Samedi, à Mains d’œuvres, à Saint-Ouen, étaient réunis sous un même toit des spectateurs qui, d’ordinaire, ne se croisent guère. Ceux amateurs du sombre Letton Error improvisant ses drones live sur les images hypnotiques d’un visage déformé à l’extrême. Et ceux, juvéniles, venus s’étourdir sur la symphonie electro «no future» de Koudlam, épousant les images d’apocalypse du plasticien Cyprien Gaillard, un duo plus coutumier des musées et galeries d’art que des salles rock.
Fricoter. Le festival a débuté en toute logique à la Générale en Manufacture, mi-octobre, repaire des Pixels Transversaux et de Yro, artiste à l'origine de l'initiative. Lorsqu'il quitte le Berry pour retourner à Paris, Yro, 30 ans, investit un atelier qu'il ouvre aux artistes travaillant comme lui sur des œuvres audio-vidéo. Vint tout naturellement l'envie de présenter ces productions au public, d'où le lancemen