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Libération
Reportage

CSS, désordre in progress

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Rock. Révélation de l’année 2006, le combo brésilien très prisé a peaufiné à São Paulo son troisième album prévu pour mars. Visite en studio.
CSS à Sao Paulo, en septembre. (Ludovic Carême)
publié le 29 octobre 2010 à 0h00
(mis à jour le 29 octobre 2010 à 14h01)

Une villa chic au cœur de la mégapole pauliste, des échos de rires bariolés, des objets design multicolores sur des étagères immaculées ; et un chiot noir qui lape le café servi d'entrée. Le studio-repaire de la bande des CSS (Cansei de Ser Sexy) leur tient lieu de refuge depuis février au cœur de São Paulo, «dix villes en une», lâche Lovefoxxx (aka Luísa Hanaê Matsushita), la chanteuse trashy-arty de ce combo d'electro-rock qui a conquis en deux ou trois ans les scènes internationales. Un huis clos d'où le collectif boucle l'enregistrement de son troisième album. «On le veut plus expérimental, plus arc-en-ciel, chaque chanson explore des pistes différentes : l'unité, on la mettra sur scène.»

La furie foutraque de CSS, en piste depuis 2004, a inspiré pas mal de copies, plus ou moins pâles. Mais le flux de leurs confidences reste aussi contagieuse que leur musique. Ils s'entrecoupent avec une complicité affolante, évoquent en vrac leur ascension imprévue, leur rapport à l'art, au business culturel. «On reste immatures et profondément teenagers», raconte Lovefoxxx. Ce qui n'interdit pas le désir, enfin, de se poser. «A part cinq dates cet été, on n'a fait que ça, plancher dessus, dit Ana Rezende (guitare, claviers). On aimerait que cet album puisse sortir en mars 2011.» Dehors, la moiteur d'une ville-maelström, au souffle tumultueux. Dedans, un havre hypergraphique et stylé qu'ils font visiter, avec gourmandise : le mini-studio, l'is