Lorsqu'il est arrivé en 2004 dans le circuit, sans crier «gare» (ni «entrepôt», «garage», ou quoi que ce soit d'approchant, d'ailleurs), Didier Super a fait son petit effet. Chanteur calamiteux, mais artificier hors pair, il a si bien monté son coup que plus d'un(e) est tombé dans le panneau provocateur consistant à le vouer aux gémonies. Avec des albums tels que Vaut mieux en rire que s'en foutre, ou la Merde des autres (un disque de reprises - tout le monde le fait, pourquoi se priver ?), le binoclard à sous-pull prompt à dézinguer tout ce qui bouge (ou de préférence, ce qui ne bouge pas, ses cibles allant jusqu'aux infirmes, en passant par les musulmans, les pauvres, les homos, les curés…) a peaufiné son aptitude à la guérilla urbaine.
Accident. Affreux, sale et méchant, Didier Super a déjà donné dans le format concert (ou avoisinant) et one-man-show avec une égale ignominie foutraque. Raccord avec l'époque, qui voit débouler les comédies musicales à mesure qu'approchent les fêtes de fin damnée, le Nordiste inaugure désormais un nouveau format, «scénographié», avec Et si Didier Super était la réincarnation du Christ ? … la comédie musicale à Didier.
Pour ce qu’on en a retenu, l’argument tient logiquement à peu de chose : suite à un accident, Didier n’a plus la haine et, compte tenu de son statut, cela ouvre quasiment la perspective d’un chômage technique. Du coup, notre zéro, depuis la chambre de son enfance à Douai, où il rentre