Menu
Libération

Local Natives et La Patère rose, claques des «Inrocks»

Article réservé aux abonnés
publié le 7 novembre 2010 à 16h51

Premiers: Local Natives. Seconds ex-aequo: la Patère rose et Warpain. C'est le podium qui ressort de la troisième soirée du festival des Inrocks, samedi dans la salle parisienne de La Cigale.

Entamons donc les hostilités par les gamins (20 ans) californiens de Local Natives, en provenance de Silver Lake, près de Los Angeles, venus présenter leur premier album sorti en deux temps, fin 2009 puis quelque peu revisité début 2010: l'excellent Gorilla Manor. Pour des «megageeks» autoproclamés, les cinq gaziers ne manquent pas de charisme et de personnalité.

Bourrée d'influences, incroyablement rêveuse et originale, leur indie rock, d'une précision féroce, portée par une voix singulière à la fois dans le chant que le timbre, hypnotise littéralement par le sentiment de liberté qu'elle dégage. Les mélodies sont imparables, joliment complexifiées par des arrangements malins et singuliers.

Si bien que La Cigale, qui n'en revient pas de voir accès à cette caverne d'Ali Baba, se laisse bercer par la vivacité et l'inventivité des Local Native, jamais très longtemps à la même place. Comme si l'urgence de leur propos était de visiter le maximum de territoires, d'être toujours en mouvement et de toujours remettre un coup de pinceau sur leurs tableaux avant qu'ils soient secs.

Et comme l'ensemble du propos présente une méticulosité doublée d'une cohérence jusque incroyables, on ne peut que s'incliner. Tout comme l'Angleterre des festivals l'a fait cet été, ou, encore avant, la Ro