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Libération
Interview

«Ce “Souffle court” était notre bouée de survie»

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Les cinq musiciens livrent leurs impressions sur leur second album :
par BAYON
publié le 8 novembre 2010 à 0h00

Comme en rêve binaire, comme la jaquette arty de son volume 2 d’envol, un question-réponse Rouen-Paris sur les ondes Radiosofa.

Le Souffle court est plus quoi ?

Plus un album d'«hommes», dans la mesure ou l'on s'est retrouvés sans maison de disques, ni éditeur ni garantie de sortie. Ce Souffle court était notre bouée de survie. L'album respire sans doute cette situation d'être seul avec son groupe. Il en ressort une atmosphère plus dense, un disque moins vaporeux que le premier. Nous le ferons écouter à nos mômes dans dix ans.

Qui commande ?

Personne. Le groupe est archidémocratique. Dirigé comme un bateau. Ludwig (basse, clavier, guitare) compose, arrange, écrit. On modèle, on coupe ensemble. Mathieu (batterie) et Thomas (chant) écrivent les textes, soit seuls, soit de manière collégiale. Fabien (guitare) tient la baraque. Matthieu (guitare) joue, en liant indispensable pour restituer l’album sur scène.

Vos titres de fierté, sur le CD ?

Mathieu :Comme un rêve, parce que je trouve le morceau sournois, entre texte colérique et musique contrôlée. Et la Traversée, pour les moments difficiles durant la genèse et l'enregistrement.

Ludwig :Les Portes, parce que ça fait du bien de jouer un titre qui n'est pas de soi. J'aime le côté krautrock et gnawa. J'adore le répétitif - Reich, Glass, gamelan indonésien, musique indienne, Suicide. Et Hiroshima, parce que si l'on doit décoller, ce sera par là.

Thomas :La Traversée. J'ai toujours aimé cette chanson, j'y ai énormé