Comparaison vaut poison, dit-on. Pour Nicolas Comment, on préférera donc parler d'influences. A 37 ans, le Parisien natif de Mâcon signe un premier album mature, aux références évidentes, jamais dérangeantes. Lui dit «famille». Gainsbourg, mais aussi le Velvet, et plus largement new-wave et krautrock habitent et habillent ce Nous étions Dieu de haute tenue, parfois à la limite du dandysme. «C'est de l'ambition, à ne pas confondre avec de la prétention, avance l'intéressé, chevelure un brin robertsmithienne. Je fais ça dignement, comme je ferais de la photo.»
Déambulations. Car Nicolas Comment est photographe de profession, à l'agence VU, après des études aux beaux-arts, Arts-Déco puis cinéma. S'il semble avoir débarqué sur le tard dans la musique, ce n'est pas le cas. «J'ai toujours fait de la guitare. Mais l'image m'accaparait.» C'est lors d'un séjour allemand, en 2005, à l'occasion d'une expo photo, que le déclic musical se produit. Bloqué à Berlin par une grève et hanté par le souvenir de Bowie, Eno et autre Iggy dans le mythique studio Hansa, Nicolas Comment imagine mettre en son ses déambulations et vues dans la ville. Six titres, pétris dans le studio alsacien de Rodolphe Burger, feront l'objet d'un mini-album 2008, Est-ce l'Est (Filigranes), produit par Jean-Louis Piérot (ex-Valentins, réalisateur pour Daho, Miossec, Bashung). «On l'a accueilli comme un projet super arty alors que j'ai eu l'impr