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Libération

Les amis engagés de Public Enemy

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Chuck D., leader de Public Enemy. (Krijn van Noordwijk)
publié le 12 novembre 2010 à 11h56
(mis à jour le 12 novembre 2010 à 12h09)

C’est une première: un groupe de notoriété mondiale, les Public Enemy, groupe phare et engagé du rap américain, a financé l’enregistrement de son prochain album par ses fans via le label Sellaband, l’équivalent américain de Mymajor Company. Le groupe a ainsi récolté 65.000 euros (sur les 140.000 espérés), et ses fans- producteurs auront le droit en retour à divers avantages comme un disque signé et à un accès aux coulisses de leurs concerts.

Chuck D, leader de Public Enemy, en tournée en France ce vendredi soir et demain, a pourtant hésité avant de se lancer dans l'aventure Sellaband: «J'ai rencontré son président au Midem en 2007, raconte le leader du groupe, où on participait tous les deux à un débat sur l'avenir de la distribution musicale. Nous pensions d'abord utiliser mon propre label SLAMjamz, mais nous nous sommes dit que Sellaband était un meilleur moyen pour les nouveaux artistes et ceux déjà établis de rester en contact avec leur fans. Notre conviction, c'est que cela marchera encore mieux pour les autres artistes qui passeront après Public Enemy.»

Entre la sortie de l'album Fear of a Black Planet en 1990, qui contenait des brûlots comme Fight the Power, 911 is a Joke ou Burn Hollywood Burn, et la tournée qui célèbre le vingtième anniversaire de sa sortie, bien des choses ont changé. Les Etats-Unis sont aujourd'hui dirigés par un président noir, la culture hip hop est devenue une musique populaire mondiale, et le