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Libération
CRITIQUE

Edwyn Collins, rockothérapie

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L'Ecossais Edwyn Collins, ex-Orange Juice et fondateur en 1980 du label Postcard Records. (DR)
par BAYON
publié le 17 novembre 2010 à 0h00
(mis à jour le 17 novembre 2010 à 13h27)

Il y a cinq ans, le soul rocker Edwyn Collins s'est retrouvé hémiplégique (du côté droit), amnésique, aphasique. Le CD post AVC Losing Sleep nous le rend tant bien que mal.

Home Again était un entre-deux 2007, enregistré avant ; celui-là est le vrai après, via révision de tout: voix, technologie, rire, amis. Roddy Frame (Aztec Camera), Johnny Marr (Smiths), Alex Kapranos (Franz Ferdinand), The Drums, Magic Numbers, Cribs, ou Little Barrie (Cadogan), voilà le band aid maison. Sans oublier fiston Williams et Grace Maxwell, femme-manager, auteure d'un livre témoin, Falling & Laughing d'après l'Orange Juice inaugural de 1979.

Total: deux rocks cochantés et cosignés (In Your Eyes avec Jonathan Pierce, What Is My Role avec Ryan Jarman); deux folk touchants (Searching forThe Truth, All My Days) ; des bouts de Bored,Over The Hill, It Dawns on Me, Come Tomorrow, Do It Again ou Humble à la peine, et la messe est dite. Le meilleur restant peut-être au fantôme glamour rockab I Still Believe in You.

La chose peut bien fausser au chant et au pont, elle crâne et sonne. Démarré là, le CD tourne autrement. Mieux profilé. Tel quel, il se tient, en équilibre branché. La pochette à petits oiseaux peut sembler peu «sex and drugs and rock'n'roll». Voire. Ces oiseaux sont de la plume du rockeur, saisis en imprimé Liberty sous l'inspiration de la dame, contre l'avis du label. Déplumé, mais