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Libération

Macy Gray toujours au sommet du R&B

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(REUTERS)
publié le 26 novembre 2010 à 10h34
(mis à jour le 26 novembre 2010 à 16h12)

En mai, à Londres, par un jour pluvieux, elle recevait enrhumée et allongée sur un canapé, un grog à la main. Mais sa voix, rauque et aigüe, cartoonesque à souhait, ne perd rien de son intensité. Macy Gray est toujours la grande dame R&B de son premier album, On How life Is, sorti en 1999, où elle livrait le somptueux single I Try.

The Sellout, son cinquième album studio sorti cet été, est du même acabit, avec des complaintes comme Still Hurts qu'elle chante avec une des élèves de son école de musique à Los Angeles, Romika, ou des rock fiévreux comme Kissed It.

Pour cet album, Macy Gray a tout bazardé: son précédent label, celui de son vieux pote des Black Eyed Peas, Will.I.Am. Et a tout repris seule: «J'arrive à un moment de ma carrière où je me questionne, avoue-t-elle. Jusqu'où ai-je envie d'aller, qu'est-ce que je peux accomplir?» Et l'Américaine d'expliquer: «Dans l'industrie du disque, il y a toujours plein de gens pour vous suggérer avec qui travailler, et même comment vous coiffer. Pour ce disque, j'ai décidé que j'allais faire tout moi-même, avec mon argent, à mon propre rythme, avec les gens que je choisis. Will était génial mais les gens à Interscope très pénibles.»

Du coup, elle s'est baladée dans six studios de Los Angeles, ville où elle s'est installée à l'âge de 17 ans et où elle voulait devenir scénariste. Au fur et à mesure de ses compositions, elle a appelé ses potes: Rodney Jerkins, le gr