«Vous êtes en retard, on ne devait pas se voir hier ?» décoche M.I.A., collants jaunes et cheveu noir. Du haut de son 1,60 m, l'auteure de Paper Planes, remixé pour la BO de Slumdog Millionaire, oublie qu'elle rend chèvre les attachés de presse à force de décaler ses rendez-vous. Née Maya Arulpragasam, la jeune Britannique de parents tamouls sera une des rares «têtes d'affiche» des Transmusicales 2010, avec le Belge Stromae et l'Américaine Janelle Monae.
Non contente de concentrer à elle seule toutes les tendances musicales anglaises (grime, ragga, electro, hip-hop, funk, pop-rock), M.I.A. est une graphiste en vue, une réalisatrice de vidéos et une chineuse d'images sur Internet.
En 2009, le magazine Time l'a comptée parmi les 100 personnalités de l'année. Nouvelle égérie des rappeurs américains, dont P.Diddy : «Ça ne me fait ni chaud ni froid», lâche M.I.A. Elle reproche juste à Lady Gaga de lui avoir tout pompé.
Culot. Avant d'apprendre à se servir du séquenceur Roland MC 505, la chanteuse-rappeuse-bidouilleuse était connue à Londres pour ses expositions à Portobello Road. Arrivée en Angleterre à 10 ans, réfugiée là avec sa mère et sa sœur en laissant derrière elles un père militant tamoul, M.I.A. entre au culot dans une école d'art.
En 2001, à 26 ans, elle a déjà un beau livre à son nom avant de réaliser les pochettes de ses albums : Arular, récompensé par un Mercury Prize en 2005, Kala e