C’est avec des idées en tête que le jazz s’est installé au musée du Quai-Branly, à Paris, pour la saison, jusqu’au mois de juin, à raison d’un rendez-vous mensuel. Sous le nom de Bleu indigo, le cycle, lancé fin octobre, a trouvé son public en deux concerts, affichant même complet pour le méconnu Tyshawn Sorey - si ce néo-Elvin Jones n’était pas passé inaperçu au côté de Steve Coleman, c’était sa première visite comme leader dans l’Hexagone.
Avant même que l'exposition «le Siècle du jazz», imaginée par Daniel Soutif, ne prenne place dans le musée des Arts premiers en 2009 avec le succès qu'on sait, Alexandre Pierrepont, ethnologue, mijotait dans son coin l'idée de proposer le travail de la saxophoniste Matana Roberts. «C'est typiquement le genre socio-musical avec un contenu anthropologique fort qui a toute sa place dans le lieu», confirme-t-il.
Grâce à une connaissance commune - le critique Philippe Carles -, les deux hommes se rencontrent dans le but d’élaborer ensemble un colloque, en marge de l’expo. «Traversées : le jazz à la croisée des champs» aura bien lieu, en présence d’universitaires français et américains ainsi que de musiciens comme Joëlle Léandre, Vijay Ayer ou Mike Ladd. Une réussite qu’Hélène Fulgence, directrice du développement culturel, a souhaité voir se prolonger au-delà de la manifestion.
Dont acte, sous la forme d’une présentation de l’actuelle scène américaine, assortie de débats.
Ainsi, Mike Reed, batteur de Chicago en quartet avec deux souffleu