Les conditions sont idéales pour Rockingchair, à qui un foyer est indispensable pour permettre à l'approche collective du quintet à six têtes (!) de s'épanouir. Installés depuis deux semaines à la Dynamo de Pantin, les cinq musiciens et leur ingé-son (membre à part entière du groupe) répètent ensemble le double enjeu du lancement de leur second album, qui vient (enfin) de sortir, et la création, prévue le même soir, de la Règle du jeu, spécialement écrite pour eux par Sébastien Gaxie.
Après plus de huit jours studieux, le répertoire de cet exercice, nouveau pour la formation, est au point, au prix d'une sévère astreinte. Ce challenge, conçu pour le groupe par le compositeur issu de l'Ircam, a été créé en fonction de la personnalité de chacun, d'après un questionnaire de Proust réadapté. Par ailleurs, 1:1 (prononcer un pour un), leur nouveau CD, prêt depuis un an et demi, est rassemblé après plusieurs mois de travail et de contraintes organisationnelles. Orphelins de label après le naufrage de Chief Inspector, Rockingchair a dû se lancer à la recherche d'une maison de disques. L'Allemand Enja emporte finalement l'adhésion, tandis qu'ACT, aussi enthousiaste, décline, déjà très booké.
Pour l'heure, Airelle est en retard et les garçons s'activent. Au centre des préoccupations, le dispositif scénique qui, pour des raisons techniques, vient d'être chamboulé. Exit, la mise en scène classique - solistes devant, rythmique derrière -, la disposition se fera en arc de c