Menu
Libération
Critique

Flambée d’albums

Article réservé aux abonnés
(REUTERS)
publié le 17 décembre 2010 à 0h00
(mis à jour le 29 décembre 2010 à 10h40)

La sélection qui suit est obsolète, par temps de téléchargement impérial, aura ruminé d’avance le lecteur moderniste exigeant. Défaut fait vertu, nul téléchargement ne remplacera jamais l’expertise, l’album, l’immanence du goût d’élite pour compléter l’emballement public et la majorité silencieuse. L’an prochain, ce seront peut-être les Crocodiles qui alimenteront notre bûcher de bois de rose rock ; pour l’heure, il s’agit d’enterrer le consumérisme musical 2010 en fanfare. Hautbois et hobos, blues electro acoustique en un.

Le jury a siégé, le lecteur peut en faire autant - peut-être. Trois fleurons de l’exercice par entrée, au nombre de neuf, plus ou moins sectaires comme il faut. Au bout, il n’y a pas de vainqueur absolu ; jamais que des remords, et de nobles vaincus, Shannon Wright, Micah P. Hinson ou Clapton, Silje Nes ou Bryan Ferry oubliés… Une haie d’honneur aux braves. Pour tous les goûts, autant de coups bas ou d’éclat. Pop, folk, world, jazz ou chanson, rock tutti frutti juvénile ou fossile. Tous au feu, de joie.

Groove

(par Stéphanie Binet)

Gil Scott Heron I'm New Here (XL Recording)

Après quinze ans d'absence, le poète Gil Scott Heron signe un retour bouleversant avec cette production oscillant entre electro et blues. L'auteur des années 70 de Revolution will not be televised ou The Bottle, qui a posé les bases du phrasé rap, a une nouvelle fois illuminé la culture afro-americaine de textes tels New-York is killing me ou Comin