Du côté de Grenoble, on juge la note vraiment trop salée. Et après la fronde des coiffeurs alsaciens dont l'action s'est étendue à travers toute la France (leur Fédération invite toujours à signer sur son site une pétition jusqu'au 10 janvier), gronde la colère des BAM (bars à ambiance musicale) en réaction à la hausse vertigineuse de la redevance sur la musique imposée par la Société pour la perception de la rémunération équitable (Spré). Ils sont aujourd'hui une quinzaine dans l'agglomération de l'Isère qui, sous l'impulsion du Mark XIII, refusent de fournir leur bilan suite à l'envolée de cette taxe. «A ce tarif-là, un grand nombre de lieux ne pourra faire face et sera contraint à la fermeture», s'insurge Aymeric Ponsart, le gérant du débit de boissons sonore grenoblois en colère. Dans son cas, la somme acquittée en 2009 pour ladite taxe s'élevait à 145,92 euros. En 2010, la Spré impose une régularisation d'un montant de 459,96 euros suite à la loi rétroactive votée au début de l'année, en janvier 2010. Avant d'instaurer, à compter de 2011, l'application de la taxe basée sur le chiffre d'affaires (à hauteur de 1,65%) soit 2 611,68 euros !
«Nous sommes affiliés au barème des discothèques alors que nous ne percevons aucun droit d'entrée et que les tarifs des verres ne sont pas majorés, poursuit Aymeric Ponsart.Si la TVA à 5,5% bénéficie aux restaurants, ce n'est pas le cas pour nous. Par ailleurs, les critères pour déterminer le statut des BAM restent a