«C'était le soir de la Saint-Valentin 2005, au théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, raconte Alexandre Cazac. Ma femme, qui est pianiste, m'avait emmené écouter un jeune concertiste appelé Francesco Tristano. Son récital m'a instantanément plu parce qu'il interprétait Bach ou Dusapin de façon iconoclaste. Mais surtout lorsqu'il s'est lancé dans une version complètement dingue de Strings of Life, un classique techno de Derrick May. J'étais l'un des seuls à sauter sur mon siège, à comprendre ce qui se passait. C'est ce soir-là qu'InFiné a vraiment pris forme.»
«Une sorte d’idéal»
Cinq ans plus tard, le label cofondé par Alexandre Cazac se fait de plus en plus remarquer, en France comme à l'étranger, au fil d'un catalogue qui refuse de choisir entre piano courageux, techno de luxe et machines organiques. InFiné vient de publier le troisième album de Francesco Tristano, qui s'impose comme une articulation marquante du dialogue entre classique et électronique, et bascule dans une année 2011 qui devrait l'exposer encore davantage, via Impermanence, premier album d'Agoria sous son étiquette fin janvier, et une carte blanche dans les murs de la toute nouvelle Gaîté-Lyrique parisienne au printemps. «Il y a une certaine logique à faire d'InFiné le premier label invité, commente son conseiller artistique, Vincent Carry. Il représente une sorte d'idéal dans son domaine par sa démarche élégante et rigoureuse. InFiné possède déjà un univers mental, affectif et visuel ; il fait p