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Critique

Teron Beal, foi en ses rêves

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Pop. D’abord auteur pour Jennifer Lopez, Pink ou Mya, le Texan passé par la Suède sort «Liquor Store», premier album riche d’influences.
Teron Beal à Paris. (Guillaume Landry)
publié le 18 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 18 janvier 2011 à 14h13)

Un jour de 2001, Teron Beal s'est retrouvé en studio à Los Angeles alors que Michael Jackson enregistrait une des chansons de son album Invincible. Ils étaient devant un match de basket et Teron Beal a vu Jackson plonger la main dans un cornet de frites. Un rêve d'enfance lui est alors revenu, comme dans un flash : «A 9 ans, raconte ce trentenaire, j'ai rêvé que Jackson venait me chercher à l'école, en limousine, et qu'il me demandait comment s'était passée ma journée, puis me proposait un hamburger et des frites. Ce jour-là, je lui ai raconté mon rêve.»

Sourire. La défunte star avait insisté pour que Teddy Riley, son producteur, retrouve ce jeune Texan qui avait écrit et posé les premières voix de Heaven Can Wait, une maquette que Riley avait entendue par hasard en traînant dans les couloirs d'une maison de disques : «Je crois qu'il me comprend», lui aurait confié feu Jackson. Depuis, Teron Beal croit dur comme fer dans ses rêves, comme dans Liquor Store, premier album produit en Suède qui sort en France ces jours-ci.

Jusque-là auteur de chansons pour les égéries du r'n'b, Jennifer Lopez, Mya, Pink, Kelly Rowland, cet artiste propose un album fin et riche d'influences : une reprise des rockeurs de Manchester, The Stone Roses, I Wanna Be Adored, et une dizaine de morceaux légèrement dépressifs, avec un large sourire dans la voix, jamais très loin. Ses chansons, résolument pop et proches de Prince,