Menu
Libération
Critique

Noces de Crystal

Article réservé aux abonnés
Electro. Le trio anglo-américain Crystal Fighters impose avec son premier CD un son résolument hybride et débraillé.
Les Crystal Fighters, à Paris, le 17 janvier. (Samuel Kirszenbaum)
publié le 25 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 25 janvier 2011 à 16h44)

Les Crystal Fighters déboulent dans les bacs à coups d'uppercuts survoltés dans une boule à facettes. La tendance est au brouillage, au bidouillage, voire à l'enfumage ; au melting potes, avec mixage et cross-over parfois racoleurs. «Non, nous on souhaite défendre une forme de sincérité, pas du préfabriqué, du mégaclubbing», assure d'emblée Gilbert Vierich, intarissable sur sa culture de l'amalgame musical. «On assume le choix de faire un voyage dans la dance music, en mêlant des instruments traditionnels», ajoutent ses deux acolytes, sagement vautrés dans un canapé blanc.

Mais alors, quel est leur truc ? De l’electro-primitivisme-dance-folk. Du chaud et du bouillant, du moderne avec de l’ancien. Du son chamanique très air du temps, foutraque et survitaminé.

Star of Love atterrit cette semaine comme un pavé psychédélique multicolore au milieu d'une certaine grisaille musicale. Un premier album façon ball-trap sonique, où de joyeux baltringues défouraillent dans tous les coins sans se prendre au sérieux («On a tout sauf des certitudes», martèlent-ils).

Crystal Fighters est moins Euskara qu'Eureka, démentant le buzz qui les a d'abord fait croire espagnols. Un premier titre a été déniché en mai 2009 par le défricheur label Kistuné, et alors épinglé par LibéLabo. La bande de potes - un Américain, deux Anglais, noyau dur autour duquel gravitent deux Espagnoles - a alors le sentiment d'avoir trouvé une formule folktronic-chic. Partie d'un déclic :