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portrait

Les Prêtres, très amènes

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Le trio ecclésiastique chantant de Gap, qui caracole en tête des charts, décline toute visée artistique. Juste la bienfaisance.
(Eric Franceschi)
publié le 26 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 27 janvier 2011 à 9h37)

Les Français ont le moral dans les chaussettes. Un sondage l'a attesté, il y a quelques semaines : 44 % de pessimistes, record mondial ! Et s'ils enfantent plus que jamais, ça n'est pas forcément signe d'optimisme, dixit les spécialistes : on peut y voir un repli sur la famille, dans ce monde de brutes et de subprimes. Une donnée culturelle vient conforter l'option déboussolés. Les Français ont acheté plus de 500 000 exemplaires de Spiritus Dei, l'album des Prêtres. Non, ça n'est pas une vacherie de plus de la part d'un journal bouffeur de soutane, qui salua ainsi l'entrée en scène du boys band clérical :«Un nouveau groupe, les Prêtres, chrétiens des Alpes chantants.» Les Prêtres le disent eux-mêmes, sans craindre la résonance Lexomil :«La phrase qui revient systématiquement est : "Votre album me fait du bien, m'apaise." Souvent précédée de : "Je ne suis pas croyant." Et c'est très bien comme ça.»Ou encore : «Avec nos cursus musicaux, on serait capable de faire quelque chose de plus exigeant. Mais le parti pris était celui de la simplicité, qui a plu. Et ça fait plaisir de faire plaisir.» Un pansement, une clé pour laisser ton stress à la consigne, en somme, les Prêtres.

Pour les retardataires : les Prêtres, c'est ce trio d'ecclésiastiques de Gap (Hautes Alpes) dont la variet' néomystique caracole depuis quasiment un an dans les charts. Bilan, meilleure vente 2010, juste derrière Christophe Maé et devant l'arche de Noah. Leur deuxième CD est pré