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A Amiens, chacun paie ce qui lui plaît

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Initiative . Pour sa 30e édition, le festival Musiques de jazz et d’ailleurs adopte une politique de prix libre.
publié le 11 février 2011 à 0h00

Assister aux concerts de Yael Naim, Bumcello, Bojan Z, Piers Faccini, Fantazio, Elysian Fields ou Albin de la Simone en déboursant 1 euro, un fantasme de fan ? Plus maintenant. Le 30e festival Musiques de jazz et d'ailleurs, à Amiens, du 30 mars au 3 avril (et dès le 16 mars pour les concerts dans la région), a adopté en effet la politique du prix libre. Principe : le spectateur paie ce qu'il veut, un tarif «juste et possible», précise le manifeste «La culture a un prix» (1), qui résume la philosophie de l'opération. Minimum : 1 euro.

Courante dans les lieux autogérés, la mesure est rare (voire inédite) dans le monde de la culture subventionnée. «L'initiative la plus proche serait celle de Radiohead, qui a vendu en prix libre en 2007 son CD In Rainbows sur Internet», précise Pierre Walfisz, directeur artistique du festival pour la onzième année. A Amiens, aucune invitation ne sera distribuée, ni aux partenaires (mairie, département, région), ni aux sponsors, ni à la presse. «Le maire paiera son billet», précise le directeur du festival, qui ajoute que ces dernières années, sur les 1 000 places du grand théâtre de la Maison de la culture, 200 en moyenne étaient gratuites. «Je réfléchis depuis longtemps sur notre rôle d'acteurs de la culture subventionnée, poursuit-il. Nous vivons sur un modèle qui date de trente ans, avec les années Jack Lang et le doublement du budget de la Culture. Comment notre mission a évolué, qu'est-ce q