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Libération
Critique

June & Lula sont là

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Folk. Les jeunes chanteuses du duo français sont en concert ce samedi à Paris dans le cadre des Nuits de l’Alligator.
publié le 19 février 2011 à 0h00
(mis à jour le 19 février 2011 à 17h04)

Elles se sont choisi des pseudonymes d'héroïnes vagabondes, à travers lesquels elles assouvissent des désirs de conquête musicale. A l'heure où les artistes dits «en développement» doivent souvent s'accommoder de disques vendus à quelques centaines, June & Lula, elles, comptabilisent ainsi le succès en milliers d'unités, avec Sixteen Times, sorti début novembre. Poursuivant l'aventure folk sans trop se focaliser sur une arithmétique qui leur a cependant permis d'acquérir le statut professionnel.

«L'évolution a été rapide et, de loisir, la musique est devenue pour nous un travail, observent les deux filles en canon, entre éclair au caramel et cappuccino. Nous avons la chance de goûter au succès, en ayant conscience du fait qu'il ne durera peut-être pas et qu'un jour il faudra se débrouiller sans maison de disques ni producteur. Mais cela ne nous empêchera pas de vouloir rester heureuses sur scène.»

Greffe. Toutes les deux âgées de 22 ans, June & Lula s'appellent Céline Bureau et Tressy Geffroy. Banlieusardes (Le Perreux et Noisy-le-Grand), elles sympathisent au milieu des années 2000 et, après avoir joué avec des potes, décident de pousser en tandem leur goût pour les sonorités anglo-saxonnes. Inscrite en fac de musique, Céline en pince pour le blues, les premiers jazz-bands, le negro-spiritual et les compilations de l'ethnomusicologue Alan Lomax. Tressy écoute les Kinks, les Beatles et Janis Joplin. La greffe prend, autour d'une