Punis pour leurs premiers raps homophobes et pour un entretien publié dans la revue International Hip-Hop en juin 2010, les Parisiens de Sexion d'assaut tiennent ce soir la promesse qu'ils avaient faites aux associations homosexuelles en organisant un concert contre les discriminations. Leur leader, Lefa, avait clamé «être 100% homophobe». Malgré un succès estival, le groupe avait alors vu en septembre la quasi-totalité de ses dates de tournée annulées.
Après des excuses grotesques, où Lefa avait prétendu avoir confondu les mots «homophobe» et «hétérosexuel», le rappeur avait rencontré des associations, participé à des débats sur l’homophobie, et promis la tenue de ce concert. Donc ce soir à l’Elysée Montmartre - alors que le Zénith, quatre fois plus grand, était initialement prévu -, entourés de leurs collègues, Youssoupha, Neg Marrons et de la chanteuse Kenza Farah, les rappeurs parisiens donneront un spectacle dont les bénéfices seront reversés entre autres au Refuge de Montpellier et à SOS Homophopie.
Tout n'est pas réglé, cependant. Après une accalmie cet hiver, la pression est de retour sur le groupe avec l'annonce de nouvelles dates dans différents festivals : l'Original à Lyon, le Printemps de Bourges ou Paroles et Musiques à Saint-Etienne. Les excuses de Lefa, qui se cache les yeux ostensiblement derrière sa casquette, ne passent pas. Après Saint-Etienne où le maire PS menaçait de faire annuler la date en février, c'est au tour de l'Original de senti