Perruque noir corbeau, rouge sang sur les lèvres et gros calibre: Keren Ann s'affiche en héroïne de thriller ou de film d'espionnage sur la pochette en noir et blanc de son nouvel album 101 de sortie chez EMI (la critique paraîtra dans le quotidien Libération, ce lundi).
«Comme beaucoup d'écrivains, je suis assez intriguée par des personnages iconiques de gangsters», explique la Franco-Néerlandaise, qui a explicitement intitulé le morceau d'ouverture de l'album My Name Is Trouble (Mon nom est problème) et un autre titre Blood On My Hands (Du sang sur mes mains).
Ce sixième opus solo, réalisé en marge des autres riches activités de Keren Ann – écriture de morceaux pour Sylvie Vartan, création d'un opéra gothique, etc. – s'inscrit parfaitement dans l'oeuvre de la jeune femme. Soit dix titres interprétés en anglais entre chanson, folk et pop. Rencontre décontractée avec cette auteur-compositrice-interprète de talent et de caractère.
La création
«J'ai toujours des idées de chansons, de mélodies, des textes que je note, des mots... Mais pour aller en studio et me dire je vais faire un album, j'ai besoin d'un paysage sonore, de toucher physiquement une texture sonore que j'ai besoin d'entendre. En général, je le fais quand il y a un son, une production, un album que j'ai envie d'entendre et qui n'existe pas.»
L'écriture
«Elle se nourrit de fragments de la vie qui reviennent et qui prennent forme à leur rythme. Par exemple, d'une certaine manière, l'écriture de ce