Tsuxoshi, 20 ans, couvre son crâne en sueur d’une serviette et attrape un cahier pour y noter les derniers mouvements de danse qu’il vient d’apprendre. Ce jeune Japonais a payé son billet d’avion pour venir à Paris assister à la semaine de masterclass de danses hip-hop, qui se tient juste avant la rencontre Juste Debout, ce dimanche au Palais omnisports de Bercy. C’est la dixième édition de ces rencontres et le succès ne fait jamais faux bond. Quelque 13 000 personnes viendront encore assister aux dix heures de compétition de Juste Debout.
Pionniers. Pendant deux mois, près de 40.000 spectateurs de douze pays ont participé aux sélections, choisissant les 140 danseurs qui s'affronteront deux par deux dimanche. Mais pour Bruce Ykanji, fondateur de cet événement qui avait débuté dans un gymnase de Champs-sur-Marne en 2002, la compétition finale n'est qu'un prétexte : «Ce n'est pas un championnat du monde, plutôt une rencontre. Ce qui importe, c'est la semaine d'avant, avec les cours, les soirées, les contacts échangés entre les gens.»
En effet, dans l’école de Pantin, ouverte il y a un an par les initiateurs de ce championnat de danses hip-hop dites «debout», l’effervescence règne. Dans les couloirs, on parle russe, anglais, japonais, et un peu français. Plus de 300 danseurs suivent les cours des pionniers : Mr Wiggles du Rock Steady Crew, les New-Yorkais qui ont rendu le break populaire, Suga Pop d’Electric Boogaloos de Los Angeles, celui qui en dansant