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Libération
Critique

La bonne surprise REM

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Sans renouer avec les sommets du trio, «Collapse Into Now», quinzième album, se révèle très honnête et visite l'ensemble de l'univers des Américains.
Mike Mills, Michael Stipe et Peter Buck, à Nashville en 2010. (DR)
publié le 17 mars 2011 à 18h10
(mis à jour le 18 mars 2011 à 8h07)

Zéro interview, zéro phoner (interview par téléphone), zéro concert. Quand le service de presse de Warner a révélé le périmètre fixé par REM pour la promotion de son nouvel album, on a imaginé le pire (le groupe se terre car il n'ose pas défendre un album qu'il juge indigne). Si cette pensée nous a traversé, c'est qu'on n'attend plus réellement de feu d'artifice du trio d'Athens, aux affaires depuis trente ans. Car on devine que, sauf miracle, les plus belles années du porte-drapeau de l'indie rock estudiantin des années 80 sont derrière lui. La piste était fausse.

Le quinzième disque studio des Américains, successeur de l'urgent et à l'os Accelerate (2008, près de 50.000 exemplaires vendus en France), tous deux produits par l'Irlandais Jacknife Lee, est – globalement – une honnête surprise. Pour faire court, on peut voir en ce Collapse Into Now, enregistré en douze semaines entre la Nouvelle Orléans, Nashville et Berlin, une sorte de best of qui aurait l'originalité de ne compter que des morceaux inédits du trio REM.

Très justement offensif, tout autant nerveux que fiévreux, le morceau Discoverer, toutes guitares dehors portées par les scansions revendicatrices de